Lancement officiel de la nouvelle licence « Génie Biomédical »: Discours du MESRI | Acacile

Lancement officiel de la nouvelle licence « Génie Biomédical »: Discours du MESRI

image nouvelle licence Génie Biomédical

Le 11 avril dernier, la GIZ a procédé au lancement officiel du projet « Alliance stratégique professionnels biomédicaux pour l’Afrique subsaharienne ». Ce projet a pour ambition de mettre en place, à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), un cursus diplômant en vue de former des spécialistes qualifiés et adaptés au système de santé du Sénégal et de l’Afrique de l’Ouest. Ce matin, je suis ici avec vous et en compagnie de mon collègue et ami Abdoulaye Diouf SARR, Ministre de la Santé et de l’Action sociale, que j’ai connu lorsqu’il était Directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD), pour procéder au lancement officiel de la Licence professionnelle en génie biomédical dispensée l’Ecole supérieure polytechnique (ESP), en collaboration avec les hôpitaux publics, des entreprises allemandes fournissant du matériel biomédical et la coopération technique allemande à travers la GIZ.

Ce projet est, à mes yeux, emblématique à plusieurs titres :

Tout d’abord, la création de cette licence professionnelle en génie biomédical s’inscrit en droite ligne de la mise en œuvre de la Décision n°1 du Conseil présidentiel sur l’enseignement supérieur et la Recherche du 14 aout 2013 qui nous enjoint de « Réorienter le système d’enseignement supérieur vers les sciences, la technologie, les filières courtes, techniques et professionnelles ». En effet, comme vous le savez la réorientation de notre système d’enseignement supérieur vers les STEM et la création de filières courtes, techniques et professionnelles sont deux éléments critiques pour la réussite du Plan Sénégal émergent (PSE) qui ambitionne de hisser le Sénégal dans la catégorie des pays émergents à l’horizon 2035.

Ensuite, le projet est mis en œuvre dans le cadre de l’initiative « Partenariats publics privé pour le développement » (develoPPP) de la GIZ. Cette approche associant l’Université au monde socio-économique est, également, un des axes fondamentaux de la réforme que nous sommes en train de mettre en œuvre et qui se traduit par le montage de PPP pour la construction de nouvelles universités comme l’Université Amadou Makhtar MBOW (UAM) et l’Université du Sine Saloum El Hadj Ibrahima NIASS (USSEIN). Le projet de construction 10700 lits en location-vente, avec AMMSA, en cours au COUD, constitue un exemple des résultats pouvant être obtenus grâce à ces montages.

Les contenus de cette licence professionnelle en génie biomédical ont été élaborés en étroite collaboration entre l’Ecole supérieur polytechnique (ESP), établissement d’enseignement supérieur qui dispensera la formation, et les professionnels du secteur, notamment les responsables de la maintenance dans les établissements de santé publique qui seront les employeurs des futurs diplômés. Ces professionnels participeront, également, à la formation dans le cadre d’une démarche qui vise à donner une dimension pratique forte à nos formations afin de renforcer l’employabilité des diplômés et par conséquent leurs chances d’insertion dans le marché du travail.

Sur un autre plan, la création de cette licence professionnelle en génie biomédical ouvre des perspectives d’évolution de carrières aux techniciens supérieurs évoluant actuellement dans les établissements de santé et dans les laboratoires tout en constituant le socle pour un futur master qui permettrait à notre pays de se doter des ressources humaines de différents niveaux dont il a besoin en la matière.

Le fait que le programme déployé au Sénégal soit le pendant de celui qui est mis en œuvre au Kenya pour l’Afrique anglophone permet, également, de renforcer le positionnement du Sénégal comme hub sous-régional pour l’enseignement supérieur en général et dans le domaine de la santé et des professions paramédicales en particulier.

Enfin, ce projet prolonge les liens de coopération qu’entretiennent le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) et le Ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS) dans la cadre du fonctionnement des centres hospitalo-universitaires (CHU)  et, plus récemment, dans le cadre de la mise en œuvre des espaces numériques ouverts (ENO) de l’Université virtuelle du Sénégal (UVS) qui offrent des facilités en matière de télémédecine, afin de de contribuer à l’amélioration de l’accès aux soins et à la résorption des déserts médicaux. La phase-pilote de ce projet, réalisée avec l’Hôpital Roi Baudouin et le Centre de santé de Ndiarème à Guédiawaye a, d’ailleurs, fait l’objet d’une évaluation au mois d’aout dernier avant son déploiement progressif dans l’ensemble des ENO. La présence, ce matin, à mes côtés de mon collègue Abdoulaye Diouf SARR, Ministre de la Santé et de l’Action sociale, témoigne, s’il en était besoin, de l’excellence des relations de travail entre nos deux ministères.

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