Cloture de la 1ere Edition du Salon « Innover dans l’éducation en Afrique » | Acacile

Cloture de la 1ere Edition du Salon « Innover dans l’éducation en Afrique »

La première édition du salon « innover dans l’éducation en Afrique » s’est tenu à Dakar, au CICAD, du 4 au 6 octobre 2018. Rencontre à l’issue de laquelle les meilleurs innovateurs dans le secteur de l’éducation ont été primés. Et des recommandations fortes faites.

Le premier salon de l’Innovation en éducation de l’Union africaine a baissé son rideau, le samedi 6 octobre dernier, au CICAD, après 72 heures de travaux. La commissaire chargée des ressources humaines, de la science et de la technologie de l’Union africaine, Pr Sarah Agnan Agbor, a lu le communiqué final avec une dizaine de recommandations allant dans le sens de partage d’expériences au niveau régional et continental. Elle incite les pays membres à notamment mettre en place des programmes de formation facilitant la création d’emplois. Au lieu de former des diplômés à la recherche d’emploi, il serait plus judicieux, pour elle, de créer des employeurs. Cela, afin de lutter contre la pauvreté. Ce qui lui fait dire qu’il est dès lors urgent de procéder à des réformes des systèmes scolaires pour mieux les adapter aux besoins émergents. Sans oublier les nouvelles technologies émergentes qui sont aussi des facteurs de développement du secteur de l’éducation. 

Le salon a été présidé par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Mary Teuw Niane, en présence des ministres du Botswana et de Centrafrique. Le salon a primé les 10 meilleurs innovateurs africains en matière d’éducation. Le premier prix, de 100 000 dollars, a été remporté par le Ghanéen Charles Antipen de l’Ong Dext Technologie intervenant dans la confection de kits scolaires en faveur des enfants des campagnes. 

Selon Budo Koyombo, la directrice exécutive de One Compaign, une Ong basée à Dakar depuis 2015 et œuvrant dans la lutte contre la pauvreté et les maladies, qui a décerné le prix en partenariat avec l’Union africaine, il y avait plus de 250 postulants dont une dizaine a été sélectionnée. De ce top 10, 3 sont sortis du lot et ont été primés”. Les critères de sélection étaient, à l’en croire, basés sur les innovations africaines des Ong avec des Africains basés en Afrique et qui peuvent apporter une solution à la lutte contre la pauvreté et, particulièrement, dans les domaines de l’éducation, notamment l’éducation des filles. Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a, lui, salué le choix du Sénégal pour la co-organisation de la première édition du salon “Innover dans l’éducation en Afrique” avec la Commission de l’Union africaine. Un évènement qui aura permis, selon Mary Teuw Niane, “aux participantes et aux participants d’avoir des échanges importants sur les innovations pédagogiques avec un objectif avoué qui consiste à sensibiliser nos établissements d’enseignement, de formation et de recherche sur les opportunités offertes en matière de formation”. Une opportunité pour le Sénégal, lorsque l’on sait, a-t-il expliqué, que notre pays est dans “une période de réforme de son système d’enseignement supérieur et de recherche”. Ce qui n’est pas un hasard, toujours pour lui, du moment où “cette, rencontre se passe au même moment que l’Adea a choisi de nous soutenir dans la mise en place d’un pôle de qualité inter-pays sur l’enseignement supérieur et la recherche scientifique”.

La prochaine rencontre se tiendra en 2019 au Botswana.